Le vent soufflait doucement sur les plaines verdoyantes de Terriad’Oc, caressant les vastes forêts et les montagnes majestueuses qui protégeaient cette terre libre. Au sommet d’une colline, un homme en pleine force de l’âge observait l’horizon, ses yeux verts perçant l’aube naissante. Guilhem Abelan, le Primer Protector de la république, connaissait chaque rivière, chaque sentier, chaque arbre de ce pays façonné par des siècles de paix et de sagesse. 

Ici, point de rois ni de prêtres pour dicter leur loi. Les Terriad’Occiens vivaient en harmonie avec le vivant, guidés par un lien invisible qui les unissait à la nature : le pendule interne. Le pendule interne n’était rien de plus qu’une sensibilité au magnétisme, que toutes formes de vie possèdent. Ce don naturel raffiné par des générations d’apprentissage, était le socle de leur société. Il leur permettait de comprendre les murmures des animaux, de percevoir les énergies cachées du monde et d’anticiper les moindres changements de leur environnement.  

En contrebas, non loin de la forêt sacrée de Capcièras, la cité de Belutz’Oc s’éveillait. Ses canaux, alimentés par le fleuve Majestuós, serpentant entre les quartiers d’habitation, de commerce, d’enseignement ou de soin. Cette ville, comme les onze autres grandes ciutats de la république, était conçue non comme une forteresse, mais comme …